Légers spoilers.
À voir annoncé ce projet “de la maturité” (retour en terres mexicaines, récit intimiste et réaliste, noir et blanc), il y avait de quoi flipper : rien de plus lisse et dévitalisé que ces projets où la virtuosité des cinéastes est comme en rétention, attentive à jouer profil bas et l’humilité – le tout aboutissant généralement à un résultat constipé et bien peu instinctif, fait de grandes images composées, statiques et empesées.
Au final, c’est une demi-réussite. Côté pile, le talent de Cuarón a la bonne idée de ne pas venir se loger là où on l’attend. La figure-clé de son film, c’est le panoramique : c’est-à-dire un plan qui observe (comme un enfant attentif sagement assis dans un coin) le monde qui tourne autour de lui, les sons qui virevoltent de tous les côtés de sa tête. Le film est ainsi moins virtuose qu’il n’est ample (et à ce stade, c’est à se demander ce qui est passé dans la tête de Cuarón pour que ces plans larges et attentifs, ou ce travail tridimensionnel du son, aient pour destination le petit écran Netflix – on